KINSHASA

KINSHASA

KINSHASA

Capitale du Zaïre, Kinshasa est devenue la plus grande ville d’Afrique tropicale, avec une population estimée en 1991 à 3 804 000 habitants.

Le poste fondé sur la rive sud du Malebo Pool (anc. Stanley Pool) par Stanley en 1881, longtemps connu sous le nom de Léopoldville, devint en 1920 la capitale du Congo belge. En 1940, elle comptait 50 000 habitants mais déjà près de 400 000 en 1960, année de l’indépendance. Depuis cette date, sa croissance s’est accélérée en raison d’un exode rural soutenu et d’une natalité élevée.

À partir du site originel (la baie de Galiéma), la ville s’est étendue vers l’amont (Ndolo), vers l’aval (Kalina), puis vers le sud, dans une zone coupée de dépressions marécageuses. Le contraste est grand entre les types de quartiers. Le centre des affaires, la zone administrative, plusieurs zones résidentielles sont au bord du fleuve. Un urbanisme moderne a dégagé de larges avenues, multiplié les grands buildings, mais aussi les espaces verts, disséminé pavillons individuels et villas luxueuses entourées de gazon, d’arbres et de fleurs. C’est le cœur même de la ville, situé en arrière du port qui, bien équipé, est le point de jonction entre les lignes fluviales et la voie ferrée de Matadi, achevée dès 1897. La circulation y est intense. Les «cités» sont en quelque sorte des banlieues résidentielles immenses, presque toutes conçues selon un plan en grille, même celles qui se sont loties spontanément; le petit commerce et un artisanat multiforme y foisonnent. La proportion des maisons «en dur» traduit l’action de l’administration, mais aussi le goût des citadins pour un logement satisfaisant, même au prix d’un long endettement. La densité de population dépasse parfois 400 habitants par hectare, et cependant Kinshasa s’étire sur près de 40 kilomètres de longueur! Il en résulte de grosses difficultés de transports collectifs, des problèmes de pollution et de relations intérieures.

L’industrialisation de la capitale est assez ancienne et a atteint un niveau élevé. Le travail des métaux occupe une gamme étendue d’entreprises, de la clouterie à la grosse chaudronnerie et aux chantiers navals. Le textile est représenté surtout par un grand complexe (filature, impression, bonneterie). Brasseries, minoteries, fabriques de sodas, de pâtes, de biscuits fournissent le marché intérieur. Mais bien d’autres activités existent: manufacture de tabac et cigarettes, savonneries, chimie, usine de pneumatiques, chaînes de montage de récepteurs radio et de téléviseurs, de bicyclettes, d’automobiles, de camions. Si le secteur primaire est dynamique avec les pêcheurs du pool et les maraîchers, c’est le secteur tertiaire qui occupe le plus grand nombre d’actifs. Il comprend toute l’administration centrale et régionale, les commerces les plus divers, des grandes firmes aux petites boutiques et aux revendeurs, mais aussi des entreprises de transport d’envergure, une d’entre elles contrôlant à la fois la navigation fluviale de Kinshasa à Kisangani et le chemin de fer vers Matadi. Toutes ces activités ont fait de Kinshasa le pôle majeur de développement dont la présence a largement modifié l’économie du Bas-Zaïre mais aussi du pays tout entier. La ville a le poids économique, politique et culturel (elle est le principal centre universitaire du pays) nécessaire au contrôle d’un immense pays qui n’a échappé à l’éclatement que par une centralisation poussée.

Kinshasa

(anc. Léopoldville) cap. de la rép. dém. du Congo, port fluvial sur le fleuve Congo; plus de 3 500 000 hab. Princ. centre commercial et industriel du pays, situé sur le Pool Malebo en face de Brazzaville (au N.). Terminus aval de la navigation fluviale, relayée par une voie ferrée jusqu'à Matadi, son avant-port. Grand marché agricole. Industries: métallurgie, textile, chimie, agroalimentaire. Aéroport.

— Université.

Encyclopédie Universelle. 2012.